La technologie

Ah, la technologie... Les êtres humains en semblent si fiers. En un sens, cela peut se comprendre, passer de l'âge de pierre à l'âge de l'électronique... Mais en un autre, ne serait-ce pas un peu abusé? Ils ne peuvent plus se passer de leur téléphone par moments ! D'accord, tout le monde n'est pas ainsi...

Mais pour nous mettre au clair, voici quelques domaines où la technologie humaine a fait de grands bonds !


Biotechnologie

Avec l’avènement des hybrides, la biotechnologie et l’ingénierie génétique ont connu un développement sans aucun précédent. Avec la standardisation des procédures d’hybridation, sont apparus progressivement l’isolement et le découpage séquentiel du génome, permettant une variété de traitements médicaux de voir le jour. Les interventions à but esthétiques sont désormais une opération courante, non-invasive dans le cas de modifications mineures (altérations de la couleur des cheveux, de la peau ou des iris, élimination ou ajout de taches de rousseur…) et le taux de maladies congénitales permanentes a fait une chute vertigineuse.
Ces avancées ont également lancé la création de traitements utilisant les génomes animaux pour en isoler certaines caractéristiques telles que la vision nocturne, la résistance immunitaire ou l’insensibilité thermique. D’abord à but militaire dans les régions aux conditions extrêmes et aux forces spéciales, puis dans la société civile où ces traitements bénéficient aux divers corps de métiers. Ces traitements restent toutefois relativement onéreux et se voient aussi limitées jusqu’à un certain seuil pour conserver une frontière légale entre l’amélioration génétique et l’hybridation.
L’industrie du divertissement et de la beauté n’est cependant pas en reste. Il existe en effet des substances altérantes limitées, offrant une transformation sélective ou complète limitée dans le temps. Une fois la substance métabolisée (le processus peut prendre quelques heures et a généralement pour effet de puiser dans les réserves de nutriments du corps), le patient peut bénéficier d’altérations semblables à une hybridation, qu’il s’agisse de changer la pilosité corporelle en fourrure l’espace d’une soirée ou de revêtir l’aspect d’un centaure pendant un mois de tournage de film. Ces substances ont aussi la réputation d’être régulièrement utilisées par les services secrets pour les missions d’infiltration, d’extraction et d’assassinat, sans jamais être prouvé. Ces substances sont populaires dans les fêtes huppées de la haute société (certaines modifications plus complètes pouvant atteindre une somme comparable à un traitement contre une maladie tropicale), chez les streamers et dans les industries à la fois du cinéma et du sexe.


Cybernétique & IA

La course à la biotechnologie a drastiquement ralenti la recherche des technologies cybernétiques et robotiques. Cependant, certaines innovations ont été réalisées en parallèle de l’explosion du biotech.
L’innovation ayant le plus bénéficié de la compréhension de plus en plus profonde de la biologie humaine concerne les prothèses cybernétiques. La conception de composantes de plus en plus réactifs couplée aux avancées biotechniques ont permis de créer des membres mécaniques aisément interfaçables et presque aussi réactifs qu’un membre naturel. Aujourd’hui les cyber-prothèses sont facilement abordables par les convalescents et disposent de capteurs de pression et de senseurs thermiques, redonnant aux patients un sens du toucher limitant grandement les risques de syndrome du membre fantôme.
Le domaine de l’intelligence artificielle et de la robotique a cependant connu des avancées substantielles. En effet, les actuateurs péristaltiques furent une innovation retentissante et furent la pierre fondatrice des muscles synthétiques aujourd’hui utilisés sur la plupart des robots et sur les prothèses haut-de-gamme. La cartographie encéphalique profonde a également inspiré la nouvelle génération d’IA, beaucoup plus souples et capables d’interprétation abstraite. Sans pour autant égaler l’intelligence humaine, ces nouvelles IA sont utilisées dans les corporations et les domaines critiques, tels que la bourse, la recherche et le développement, le génie médical, etc.


Militaire & protection civile

L’armement a également connu une semi-stagnation au profit des recherches génétiques. Les armes à explosion sont toujours le standard de l’infanterie, les armes laser sont trop encombrantes et énergivores pour figurer ailleurs que sur les bâtiments de guerre et les unités blindées, et les recherches sur le plasma se sont limitées aux outils de désincarcération et aux armes de frappe tactique, leurs valant la réputation de bombes atomiques de poche. Les protections ont malgré tout connu quelques innovations, de nouvelles formes de céramiques permettant de fabriquer en masse des vêtements pare-balles plus légers et moins contraignants. Les armes magnétiques ont aussi connu quelques avancées, désormais assez petites et puissantes pour êtres utilisées comme armes anti-émeute. Les pistolets Gauss et les fusils magnétiques sont très appréciés des forces de police, l’un permettant de tirer des projectiles non-létales avec une précision respectable à courte distance, l’autre de lancer des grenades pacifiantes (fumigènes, lacrymogènes, etc...) avec un certain confort. Les versions à disposition de l’armée sont plus puissantes et comportent des projectiles perforant et explosifs, mais ne sont utilisés que par les forces d’intervention spéciales. Les troupes médicales disposent également de cocktails de protéines régénératrices et d’accélérants métaboliques présentés en seringues à usage unique baptisés « Mini-doc’ ». Ces seringues sont populaires parmi les soldats et les médecins urgentistes et peuvent être achetées dans les surplus militaires à des prix raisonnables.
L’innovation majeure applaudie à la fois par les militaires et le service civil reste l’exosquelette assisté Hopper : un ensemble complexe d’actuateurs et de servomoteurs assemblé sur une structure en poly-alliage décuplant les prouesses physiques du porteur. Certains modèles sont renforcés de plaques pare-balles protégeant les parties critiques du corps. Ce bijou de technologie est largement utilisé par les troupes d’infanterie blindée, leur Hopper modifié leur permettant de franchir falaises, ravines et terrains accidentés sans matériel spécialisé et sans souffrir du poids de leur barda (ces modèles ont la réputation de pouvoir soulever des masses allant jusqu’à 400 kilos !). Les services civiles d’urgences tels que les médecins ou les pompiers bénéficient aussi du Hopper, leur permettant d’extraire les victimes des décombres d’un immeuble comme un enfant fouillant dans une pile de jouets. Les exosquelettes civiles sont plus rares, mais restent des atouts majeurs de leurs services et ceux qui les portent sont regardés comme de véritables héros des temps modernes par la population.


Électronique & technologie civile

L’électronique domotique est restée similaire à celle du début du XXIème siècle, ne connaissant que des innovations mineures et des alternatives matérielles moins onéreuses, rendant le domaine abordable par le grand public. Il n’est pas rare aujourd’hui qu’un civil achète un kit en quincaillerie et assemble ses propres gadgets.
Les composants électroniques, en termes de miniaturisation, sont désormais à 75 % de la taille qu’on leur connaissait au début du second millénaire. Leur efficacité a cependant presque presque triplé dans la même comparaison de temps, notamment grâce aux nouveaux polymères et alliages disponibles. Une tablette moderne a désormais presque autant de puissance de calcul qu’un ordinateur portable, et les ordinateurs domestiques fixes ont désormais, pour les modèles plus avancés, assez de capacité aussi bien en mémoire vive qu’en mémoire solide pour abriter des intelligences artificielles rudimentaires pouvant automatiser certaines tâches quotidiennes : nettoyage de la maison par contrôle d’un robot ménager, activation d’appareils connectés via réseau ou câble à délai réguliers, calcul de budget domestiques, commande automatique de matériaux et de nourriture, etc.
Avec l’extrême accessibilité du savoir technique et des composants et outils, beaucoup de bricoleurs passionnés se sont mis en tête de mettre de l’électronique partout où ils peuvent : dans leurs vêtements, leur maison, leur voiture, parfois même directement dans leur chair ou leurs prothèses. Les idéaux et les noms sont légions, et vont du chrome et des néons des années 1980 à un mélange de chair et d’électronique inspirés des peintres et illustrateurs populaires de plusieurs générations.